Cette modalité convient particulièrement bien aux entreprises qui ont :

• Connu une impasse en négociation ayant menée à de la conflictualité (grève, contentieux devant les tribunaux, pétition des salariés…).
• De forts enjeux de développement ou de maintien de l’activité que les parties n’arrivent pas à appréhender de manière constructive en CSE.
• Conduit avec difficultés un projet de changement important (fusion, réorganisation de services, modification de l’organisation du travail, refonte d’accords collectifs, renégociation du temps de travail…).
• Fait le constat que l’absence de normes collectives devient contre-productive pour le management et la gestion des RH de l’entreprise parce que source de tensions liées à un vécu d’iniquité organisationnelle au sein des équipes.
• Ou qui, de manière plus offensive, souhaite capitaliser sur ses bonnes pratiques de négociation collective et diffuser plus largement les enseignements tirés (au sein des établissements d’un groupe ou d’un secteur d’activité par exemple).

En séminaire, les parties sont amenées, d’abord séparément si nécessaire puis en plénière dans tous les cas, à partager leurs réflexions sur des questions telles que :

• C’est quoi négocier ?
• Est-ce que tout est négociable ?
• Quelles sont les conditions requises pour négocier de manière satisfaisante, d’un point de vue matériel, relationnel, méthodologique… ?
• Avons-nous toutes les compétences pour négocier ?
• Quel est l’effectivité des accords signés, c’est-à-dire le degré d’appropriation de leur contenu par les salariés et le management, la correspondance des clauses avec l’activité réelle de travail et les contraintes de l’activité… ?
• Et toute autre question pouvant émerger pendant la préparation ou la tenue du séminaire…

Des questions qui définissent les contours d’un idéal, la négociation collective souhaitée et souhaitable pour l’entreprise. Sur cette base, et dans une logique de progressivité des échanges, les parties sont ensuite amenées par les intervenants à convoquer des exemples de situations vécues en négociation collective qui ont pu empêcher cet idéal visé. Sans chercher à dire qui a raison ou tort, les échanges sur le vécu ont plutôt pour objectif de « purger » le passif, comme pour les bulles d’air dans un radiateur qui doivent « passer » pour remettre de la fluidité dans le circuit. C’est ce que d’aucun nomme la confiance, le respect ou la légitimité que s’accorde chaque partie. Au CRNCo, nous pensons que l’envie de (re)faire ensemble, avec des intentions clarifiées, chacun dans son rôle et ses prérogatives, résume bien la finalité de cet exercice.

Tout au long des échanges en séminaire, des pistes pour action sont « mises au frigo » par les intervenants. Se former conjointement à une méthode innovante de négociation peut être une illustration d’action concrète, de même que le choix de négocier un accord de méthode sur… la négociation collective. Contractualiser la manière (le cadre, les règles du jeu, les moyens alloués, l’agenda social…) dont on va négocier dans l’entreprise pour tendre vers le souhaitable identifié, et pourquoi pas !

Le séminaire est d’une durée de 2 jours consécutifs. Les intervenants du CRNCo forment un binôme, ce qui permet d’assurer :

• La bonne conduite des séances malgré le nombre de participants : respect du cadre des échanges fixé, attention portée à tous les participants hors prise de parole, regards croisés sur les propos échangés (enrichissements par des apports formatifs), prise de notes complètes pour la rédaction d’une synthèse qualitative.
• La co-animation d’un travail itératif entre sous-groupes (direction / représentants du personnel) et plénière.
• Une posture d’équidistance et une extériorité (prise de hauteur) tout au long de la démarche dans des contextes où souvent le dialogue est sensible.